Portes ouvertes à la ferme de Lessu: « La crise est bien présente »
Article paru dans Le Journal De Saône et Loire le 04/09/2015
Dimanche, la ferme de Lessu ouvre ses portes pour la deuxième fois. L’occasion de venir à la rencontre de la famille Dubief, découvrir l’univers du métier d’agriculteur et ses difficultés.
Au hameau de Villeneuve, une ferme est implantée dans la famille Dubief depuis la fin des années 1800, époque de l’arrière-grand-père d’Émile Dubief. La ferme de Lessu a suivi l’ évolution et la modernisation du monde agricole avec aujourd ’hui, à la tête de l’ exploitation, Gérard et Chantal, leur fils Jérôme et son épouse Christelle.
Au hameau de Villeneuve, une ferme est implantée dans la famille Dubief depuis la fin des années 1800, époque de l’arrière-grand-père d’Émile Dubief. La ferme de Lessu a suivi l’ évolution et la modernisation du monde agricole avec aujourd ’hui, à la tête de l’ exploitation, Gérard et Chantal, leur fils Jérôme et son épouse Christelle.
Un cheptel de 550 têtes
L’agrandissement des bâtiments s’est avéré nécessaire au fil des années, avec la construction d’une vaste stabulation où sont logées les perles de l’élevage de la race blonde d’Aquitaine, un cheptel de 550 têtes.
L’extension de l’élevage s’ est avérée nécessaire pour permettre à Jérôme de préparer son installation, et débuter sa carrière dans de meilleures conditions, Jérôme étant la 5 e génération des hommes de la terre.
De l’insémination aux naissances en passant par l’élevage et l’engraissement, tout est fait maison, avec 200 vêlages par an, un perpétuel mouvement où la qualité est la clé de la réussite. Les bêtes sont nourries avec le foin, l’ensilage et les prés des plaines de la Saône où la bonne herbe apporte cette saveur à la viande.
« Le travail ne doit pas être sabordé »
À l’heure actuelle, reste à conjuguer ce travail agricole avec la crise. « La crise est bien présente, assure Gérard. Les acheteurs pour le marché français veulent toujours le prix le plus bas. Ces dernières semaines, le prix au kg a perdu 20 centimes, avec encore une demande de baisse pour les prochaines semaines. »
Gérard et Jérôme disent stop à ces baisses : « Le travail ne doit pas être sabordé par des prix à perte. Une bonne partie du cheptel prend la direction de la Grèce, où le marché reste stable malgré les difficultés que traverse le pays. ».
Et de commenter : « Aujourd’hui, l’Europe doit harmoniser les charges sociales et fiscales de chaque pays pour pouvoir se battre sur le même pied d’égalité ».
Gérard Dubief, agriculteur “L’Europe doit harmoniser les charges sociales et fiscales de chaque pays pour pouvoir se battre.”