EARL de lessu : deuxième classement national de blonde d’aquitaine
Article paru dans L’exploitant Agricole de Saône et Loire le 10/10/2014
Le 29 septembre à Marly-sous-Issy, la fédération Bovins croissance de Bourgogne procédait à la remise des trophées « Sabots d’argent et de bronze » 2014. Le choix de cette commune de l’ouest Charollais n’était pas dû au hasard, puisque c’est un élevage de ce secteur, en l’occurrence le Gaec Star 2000 qui s’est vu décerner la plus haute distinction en race charolaise.
Chaque année, les trophées « Sabots » récompensent les élevages les plus performants et qui progressent le mieux sur le plan génétique. « Les performances animales sont l’un des facteurs clé de la réussite et de la rentabilité des élevages bovins allaitants. Elles assurent un certain niveau de productivité et une bonne valorisation des charges opérationnelles, notamment l’alimentation », constatent, chiffres à l’appui, Bovins croissance, l’Institut de l’élevage et les réseaux d’élevage.
Dans cette optique et s’appuyant sur les données de contrôle de performances collectées en ferme, Bovins croissance promeut les meilleurs de ses troupeaux adhérents. Sont ainsi mis à l’honneur ceux dont les veaux ont accompli une bonne croissance à sept mois (Poids Âge Type 210 jours) ; dont le potentiel génétique veaux sevrés (ISevr) et les qualités maternelles (IVMat) sont importants ; dont la productivité des vêlages s’approche d’un veau sevré par an et par vache (IVV, productivité, mortalité) et qui réalisent une bonne progression dans la maîtrise de ces critères. Cette année, le calcul prend compte aussi de la taille de l’élevage.
Des critères décisifs
Chacun de ces critères sont décisifs dans la maîtrise économique d’une exploitation allaitante. La croissance est par exemple un indicateur important de l’alimentation, très utile pour suivre les coûts de production. Elle permet d’estimer la valeur laitière des mères et aussi le potentiel des veaux. Elle peut aussi permettre d’anticiper les dates de vente des broutards. Le niveau génétique – valeur maternelle (IVMat) et performances au sevrage (ISevr) – constitue des outils indispensables pour améliorer le troupeau, vendre des reproducteurs, trier les animaux, raisonner les accouplements. Parmi les critères de productivité, un allongement de l’IVV moyen de plus 11 jours génère une perte économique de près de 1.000 € pour 73 vêlages. Tandis qu’une hausse de mortalité de +5 % engendre un manque à gagner de -5.850 € pour un même cheptel. Autant de critères technico-économiques qu’il convient de faire progresser dans un cheptel. Un travail dont la responsabilité revient certes à l’éleveur, mais dont la réussite tient beaucoup à la qualité du binôme technicien – éleveur. Un rapport privilégié que ce challenge vise aussi à mettre en avant.
13 élevages mis à l’honneur
Pour concourir aux sabots, il fallait faire partie des 780 élevages qui se sont vu établir un bilan génétique par les quatre bovins croissance bourguignons. Sur les 680 élevages connectés, 161 répondaient aux seuils et critères de sélection pour le challenge.
En Bourgogne, pour mieux rendre compte de la diversité de stratégies de maîtrise des troupeaux charolais, le choix a été fait de mettre en avant les dix premiers élevages du classement. Les sabots de bronze récompensent les meilleurs élevages au niveau départemental ; l’argent le meilleur au niveau régional et l’or le meilleur au niveau national. Bien que classés chaque année, les lauréats des sabots de bronze, d’argent ou d’or ne peuvent plus concourir durant les trois années suivant leur distinction.
En 2014, le Gaec Star 2000 d’Issy-l’Evêque a donc atteint la première place de ce challenge régional, ce qui lui vaut un Sabot d’argent. Un Sabot d’or lui a même été remis, vendredi dernier, au Sommet de l’élevage. Non content d’être le premier de Bourgogne, l’élevage d’Issy-l’Evêque est le premier du classement charolais à l’échelle nationale (lire encadré ci-dessous).
Neuf autres élevages charolais bourguignons – dont le Gaec des Quatre Saisons à Boyer et l’EARL Didier Touillon à Palinges – ont été distingués par la fédération Bovins croissance. Cette dernière a également mis à l’honneur deux élevages limousins et un élevage blond d’Aquitaine, tous trois de Saône-et-Loire.
En limousin, le sabot d’argent revient au deuxième du classement, le Gaec de l’Epervière à Gigny-sur-Saône, puisque le premier, l’EARL Roux Maurice de Montbellet, avait déjà obtenu le sabot d’argent en 2013.
En bonde d’Aquitaine, l’EARL de Lessu de Gergy est à la seconde place du classement national de la race.